Synopsis :
5o ans après les événements de mai 68, d’anciens étudiants de l’IDHEC remontent leurs images d’archives, ainsi que celles de Jean Luc Godard, Jean Rouch, Chris Marker ou de William Klein. Ils nous plongent ainsi au coeur de la révolte où ouvriers, étudiants et jeunes s’opposent à la morale et au pouvoir en place. Les facultés et les usines sont occupées. Les barricades sont dressées. Les pavés sont lancés. La parole cède la place aux actes. C’est l’affrontement. Ce film d’aujourd’hui témoigne des hommes et des femmes qui, indignés jusque-là, marchent vers leur révolution et résonne avec l’actualité sociale de ces derniers mois.
Projection suivie d'une rencontre exceptionnelle avec Edgar Morin (sociologue) et Robert Guédiguian (cinéaste)
--> Séance précédée d'une Masterclass avec Robert Guédiguian à 16h15, salle Jean Moulin, Maison des Etudiants de l'Université Paul Valéry Montpellier 3 :
À travers la rencontre avec Robert Guédiguian, et la projection de deux de ses courts métrages, cette masterclass permettra d’apprendre de ce grand réalisateur contemporain et de son cinéma social.
Robert Guédiguian entame des études de sociologie à la faculté d’Aix-en-Provence où il rencontre sa future compagne, Ariane Ascaride, qu’il suit à Paris lorsqu’elle s’inscrit au conservatoire. En 1979, il rencontre le cinéaste René Féret qui lui propose d’écrire avec lui le scénario de Fernand. Robert Guédiguian se lance alors dans le cinéma.
Lorsqu’il accède à la reconnaissance publique avec Marius et Jeannette, Robert Guédiguian a déjà réalisé six films (dont Dieu vomit les tièdes, 1989 ; L’Argent fait le bonheur, 1992 ; A la vie, à la mort !, 1994), reconnus par la critique mais à la diffusion limitée.
En 2001, Guédiguian opte résolument pour le mélodrame avec Marie-Jo et ses deux amours, remarqué dans de nombreux festival, dont Cannes.
Renouant avec ses racines arméniennes, Robert Guédiguian réalise en 2005 Voyage en Arménie et s’essaie au film noir avec Lady Jane en 2007. Après un détour par le polar et le film historique, Robert Guédiguian revient au cinéma de ses débuts avec Les Neiges du Kilimandjaro en 2010. Son dernier film, La Villa sorti en 2017, se déroulait sur une note de douce nostalgie. Il prépare actuellement son prochain film, Gloria Mundi, questionnant l’ubérisation de la société.
Le cinéma de Guédiguian est construit autour de quelques éléments fondamentaux : Marseille, sa ville natale -et particulièrement l’Estaque-, la fidélité à ses origines sociales: classe ouvrière, immigration, le désenchantement politique -déception à l’égard du Parti communiste où il milita dans sa jeunesse- et la permanence de l’engagement social. Ses films sont tournés avec une bande de comédiens fidèles : Ariane Ascaride, son ami d’enfance, Gérard Meylan, Malek Hamzaoui, directeur de production. Auteur ou coauteur des scénarios de ses films, Robert Guédiguian affiche une certaine prédilection pour le conte ou la fable sociale.